Une courte histoire de l’exploitation minière en Afrique du Sud (2/2)
Nous commencions à vous narrer la suite d’évènements qui trace l’histoire de l’exploitation minière en Afrique du Sud. Continuons ce chemin afin d’en arriver à l’état de l’exploitation minière de nos jours en Afrique du Sud.
Naissance de Johannesburg par l’exploitation minière d’or
La plupart des grandes villes du monde ont été construites sur un plan d’eau ou à proximité de celui-ci pour assurer leur survie. Mais Johannesburg, construite sur la région aride de Highveld, est née d’une soif d’or.
L’histoire de la découverte de l’or est toujours contestée. Jan Gerrit Bantjes et les frères Struben ont déterré l’or à plusieurs reprises en 1884. Toutefois, selon South African History Online, il s’agissait de récifs mineurs et le mérite de la découverte du récif principal de Langlaagte Farm a été attribué à l’Australien George Harrison en juillet 1886. Les vastes gisements d’or de Johannesburg situés à des kilomètres sous terre ont permis à la petite ville minière de se transformer en léviathan.
Avant sa découverte, il y avait environ 600 agriculteurs blancs dans la région de Witwatersrand, qui était alors considérée comme très peuplée. En un an de découvertes en or, la région comptait environ 7 000 personnes, dont 3 000 à Johannesburg. En 1895, à peine neuf ans après la découverte de Langlaagte, quelque 102 000 personnes vivaient à Johannesburg. À ce jour, le bassin de Witwatersrand, la plus grande exploitation minière d’or au monde, a produit plus de deux milliards d’onces d’or.
Au dela de l’or… les diamants !
L’Afrique du Sud est également riche en platine, manganèse et charbon, et de grandes industries se sont développées à partir de ces minéraux. Cependant, aucun d’entre elles n’avait provoqué la «folie dangereuse» (dangerous madness, en anglais) comme les diamants, ce qui a attiré des centaines (voire milliers) de personnes dans des chariots à bœufs ou mules qui souhaitaient s’enrichir.
Certains ont même parcouru à pied le Karoo pour atteindre les champs de diamants de Kimberley et du Transvaal, allant de plus de 1000 kilomètres à travers le Cap. Lors de la prospection, ces mineurs ont dû faire face à une alimentation médiocre et à des conditions de vie déplorables. Une odeur nauséabonde flottait au-dessus des tentes, les routes étaient bordées de carcasses de bêtes d’élevage et des tranchées ouvertes servaient de toilettes publiques. Seuls quelques-uns sont devenus riches. L’un de ces hommes était le magnat britannique Cecil John Rhodes, fondateur de De Beers, qui est devenu dominant sur le marché et qui est encore aujourd’hui synonyme de diamants.
Vers la fin du XXème siècle, les diamants sud-africains sont toujours recherchés, avec une valeur estimée à 16 milliards de rands (un pue plus d’un milliard d’euro) de pierres vendues localement et internationalement par an. Les mineurs de diamant ont été commémorés dans la fontaine Diggers, que vous pouvez trouver à Kimberley. Installée dans les jardins du mémorial Ernest Oppenheimer en 1959, la sculpture en bronze d’Herman Wald représente cinq hommes brandissant un tamis en diamant.
L’exploitation minière en Afrique du Sud continue de transformer le pays à ce jour. Actuellement, l’industrie est principalement dirigée par des cadres blancs supervisant une main-d’œuvre noire énorme, peu qualifiée et peu coûteuse, mais l’industrie et le gouvernement tentent de changer cette situation en augmentant la propriété noire.
À la fin de 2011, l’industrie de l’exploitation minière d’Afrique du Sud avait contribué le plus à la transformation économique, avec la conclusion de vastes accords d’autonomisation économique des noirs d’une valeur de 150 milliards de rands (9,6 milliards d’euros environ).
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