Ancêtres africains et le concept de Amadlozi (1/2)

Prenons un moment pour parler des différents peuples qui vivent sur la pointe sud de l’Afrique en s’intéressant tout particulièrement au concept de Amadlozi.

Qui sont les Amadlozi pour les Zoulous ?

Que ce soit dans les vastes et ravissantes montagnes de Drakensburg, Izintaba zoKhahlamba en zoulou, le long de la côte sud de Durban le long de l’embouchure de la rivière Umkomaas, ou dans toute partie du KwaZulu-Natal ou de l’Afrique du Sud, les Zoulous sont généralement un peuple fier. Que l’on vive dans une zone rurale ou dans un “zoulou urbain”, pour paraphraser le réputé pop star Busi Mhlongo, les Zoulous adhèrent généralement aux croyances de leurs ancêtres – et vivent dans de nombreux mondes. Oui, invitez-les à savourer des délices culinaires modernes, et quel que soit leur pays d’origine, les Zoulous se feront un plaisir de se joindre à vous et de goûter les plats servis.

Au-delà de leur chaleureuse volonté de rencontrer ceux qui visitent le pays, l’une des caractéristiques qui perdurent aujourd’hui chez les Zoulous est leur croyance tenace en leurs coutumes traditionnelles et leurs systèmes de croyances indigènes. Depuis des temps immémoriaux, les Zoulous ont toujours eu la ferme conviction que le lien humain le plus étroit entre les vivants et Dieu, uMvelinqangi, réside dans le lien qu’ils ont avec Amadlozi, un terme zoulou qui désigne les ancêtres. 

Les différents sens et rites autour des Amadlozi 

Ce lien est profondément spirituel et aide à expliquer les attitudes des Zoulous vis-à-vis des idées de fertilité, de vie, de fortune et de malheur, ainsi que leur quête générale d’une vie vécue avec intégrité et avec un sens objectif. L’appréciation et l’élévation des Amadlozi dans le monde zoulou et la vision cosmologique indiquent qu’il n’y a jamais de stade où les descendants d’une lignée familiale doivent rompre leurs liens avec les anciens qui les ont précédés. D’une certaine manière, les vivants sont morts sans leurs bien-aimés et vénérés morts-vivants.

Chaque fois qu’une famille ou un individu est confronté à une série d’incidents, des questions se posent quant à la nécessité d’apaiser les Amadlozi et de susciter une attention urgente. L’appel à l’apaisement des ancêtres implique souvent le sacrifice d’une bête, principalement une chèvre et, dans certains cas, d’une vache ou autre. Lorsque les déséquilibres spirituels semblent menacer le bonheur, la paix et la cohésion familiale, vous entendez les Zoulous se poser des questions sur la colère possible des ancêtres – ulaka lwabaphansi. Une autre façon d’exprimer un sentiment similaire dans les moments difficiles est celle d’ukuqinisa ou ukulungisa umsamo, le renforcement et la purification de son centre spirituel ou de son pilier.

Les Amadlozi sont gouvernés par une galaxie supérieure d’ancêtres aînés appelée amathongo. On pense que ces derniers sont les principaux dépositaires d’umamo ou isigodlo, le centre physique et spirituel du peuple zoulou. Bien que l’on puisse être lié aux anciens qui les ont précédés, tous ne sont pas classés dans la catégorie des amadlozi dans un sens positif. Par exemple, le statut réel d’idlozi (au singulier pour les amadlozi) n’est pas accordé à une grande tante ou oncle paternel ou maternel qui a toujours été méchant de son vivant. Cela ne veut pas dire que cette personne est nécessairement maudite ou rejetée, mais plutôt qu’elle ne devient pas la figure centrale des rituels familiaux et des sacrifices consentis. Un ancêtre qui a quitté une famille et qui était connu pour la perversité, etc., est souvent considéré comme un idlozi elibi (ancêtre diabolique). Par conséquent, un tel ancêtre ne devient ancêtre qu’en raison des liens du sang, mais à toutes fins pratiques, son statut est diminué dans le monde des vivants ainsi que dans celui des morts-vivants.

Dans le prochain article, nous verrons les points communs qu’ils existe entre cette culture spécifique et celle d’Occident.

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