Rodriguez – Episode 2 – Sa musique
J’aurais pu commencer par la vie de Rodriguez comme on pourrait s’y attendre. Mais comme nous l’avons vu lors du premier épisode de cette série consacrée à Rodriguez, le fait principal de sa vie est que cet américain est devenu une star en Afrique du Sud. S’il a eu ce succès de l’autre côté de l’Atlantique, c’est bel et bien pour sa musique. Une voix, un rythme, un touché, des textes, voilà ce qu’est Rodriguez.
La musique de Rodriguez
Dans le reportage Searching for Sugar Man, un des producteurs de différentes références musicales internationales l’appelle le “Bob Dylan qui sait chanter”. Et ça ne loupe pas : il m’est arrivé de mettre du Rodriguez dans une ambiance entre amis et qu’un ami me demande sans être sûr de lui si c’était Bob Dylan que nous écoutions. Guitare folk, jolie musique instrumentale et des textes qui touchent.
Entre changements brutaux ou longues mélodies continues, Rodriguez vous happe en quelques notes. Bon ok, ça dépend des goûts. Mais “de gustibus et coloribus non disputandum” (Des goûts et des couleurs, on ne discute pas). Passons…
Vous voulez des frissons sur une musique guitare violon ? Écoutez Sandrevan Lullaby – Lifestyles. Vous voulez une balade folk ? Écoutez Crucify your mind. Vous voulez du bon rock à l’ancienne ? Écoutez Only Good for Conversation. Malgré cette diversité dans les styles utilisés, la qualité est au rendez-vous.
Ses textes
Les textes de Rodriguez sont simples, directs et réalistes. Dans Like Janis, la discussion tourne au vinaigre entre lui et sa petite amie et l’on peut entendre :
“Don’t try to enchant me with your manner of dress,
cause a monkey in silk is a monkey no less.”
(N’essaie pas de m’amadouer avec ta robe,
car un singe vêtu de soie reste un singe quoiqu’il en soit.)
Des phrases chocs et bien amenées sont parmi les ingrédients de la recette Sixto Rodriguez. Autre exemple, dans Sandrevan Lullaby – Lifestyles, où il parle de l’absurdité et des atrocités de la guerre, il commence par :
“Generals hate holidays”
(Les généraux haïssent les vacances.)
No comment.
Bref, Sixto Rodriguez est un artiste qui s’entend et s’écoute.
Quel gâchis qu’il ne nous ait offert que ces deux albums !
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