Une communauté indigène remporte une affaire de droits environnementaux contre une société minière ! (1/2)
Un tribunal a statué que les entreprises doivent d’abord obtenir l’autorisation de la communauté locale si elles envisagent d’exploiter leurs terres ancestrales.
Cela représente une nouvelle réalisation en matière de droits fonciers et miniers en Afrique du Sud qui fera jurisprudence !
Le 9 décembre 2018, le monde célébrera le 20e anniversaire de la Déclaration des Nations Unies sur la défense des droits de l’homme. La Journée internationale des droits de l’homme aura lieu un jour plus tard. Il convient donc que cette réalisation historique pour les défenseurs de l’environnement et la communauté de Xolobeni soit arrivée à son terme, et que le principe du consentement libre, éclairé et informé ait été respecté pour les communautés et les peuples autochtones en Afrique du Sud.
Le contexte de cette communauté et la possible ouverture d’une nouvelle mine
Xolobeni abrite les Umgungundlovu (dans le KwaZulu-Natal) et compte entre 70 et 75 ménages comprenant plus de 600 personnes. La terre sur laquelle ils vivent fournit à la communauté de la nourriture et des pâturages pour son bétail, son eau, son bois de chauffage, ses plantes médicinales ainsi que ses moyens de subsistance, que ce soit l’agriculture ou le tourisme. Xolobeni n’est pas seulement la “maison” pour la communauté ; c’est le dernier lieu de repos de nombreux ancestraux de la communauté. La terre a une importance spirituelle, religieuse et culturelle profonde.
Ainsi, quand une grande mine de titane à ciel ouvert a été prévue dans la région, qui déplacerait la communauté et dégraderait les terres, la communauté a formé le Comité de crise Amadiba pour coordonner la lutte contre la mine. Fondée en 2007, la communauté a combattu pendant plus d’une décennie des actes d’intimidation, des menaces et un meurtre tragique.
Sikhosiphi “Bazooka” Rhadebe, ancien président du Comité, a été tué devant sa fille adolescente en 2016. Nonhle Mbuthuma (présentée en photo ci après), qui a pris sa succession, a déclaré que Rhadebe lui avait dit quelques heures avant sa mort qu’il était en haut d’une “Kill List” de ceux qui se sont opposés à la mine. Nonhle figurait également sur la liste et se cachait depuis lors. Aucune arrestation n’a été faite concernant le meurtre de Rhadebe…
Nonhle a déclaré plus tôt cette année: “Ce que nous disons ne semble pas avoir d’importance.” Les tribunaux sud-africains ont maintenant déclaré que c’était un fait juridique que la protection de terres ancestrales dont la communauté présente a son mot à dire sur le devenir de leurs terres.
Nous reviendrons plus en détails sur le procès qui a eu lieu et permis la conservation de morceau de Terre.
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