Où observer des zèbres en Afrique du Sud ?

Les zèbres, avec leur trot effronté et leurs rayures fascinantes, sont des animaux formidables à observer et à photographier. 

Et il est toujours amusant de faire découvrir aux enfants les “chevaux en pyjama” lors de vacances en famille. Deux espèces de zèbres prédominent en Afrique du Sud. L’une est si commune qu’il est surprenant de trouver une réserve ou un parc naturel sans elle, tandis que l’autre a presque été conduite à l’extinction. 

Le plus connu : le zèbre Burchell

L’espèce la plus commune est le zèbre des plaines, dont le zèbre de Burchell, abondant en Afrique du Sud. C’est l’une des six sous-espèces existantes. Leurs cousins éloignés, les zèbres de montagne du Cap (une des deux sous-espèces de zèbres de montagne), sont beaucoup plus rares. En fait, il y a quelques décennies, ils semblaient sur le point de suivre le destin tragique du quagga, une autre sous-espèce de zèbre de plaine, qui a été éliminée par la chasse humaine au XIXe siècle.

 Vous verrez le zèbre de Burchell presque partout – en tant que sous-espèce du zèbre des plaines, il privilégie le plus grand écosystème du pays : la savane. 

Ses caractéristiques distinctives comprennent un port distinct, une bande d’ombre entre les bandes noires, et une décoloration des marques sur la jambe et parfois la croupe. Quiconque connaît le langage corporel des chevaux comprendra immédiatement la dynamique d’un troupeau de zèbres. 

Les zèbres forment des troupeaux soit en groupes de célibataires, soit en groupes de “harem”, chacun étant dirigé par un étalon dominant. Les harems sont également dirigés par une jument dominante, qui reste toutefois subordonnée à l’étalon.  

Contrairement à de nombreux brouteurs plus difficiles, les zèbres de Burchell sont heureux de mâcher l’herbe qui se trouve devant eux. Ils peuvent la digérer grâce à une sorte de bactérie présente dans leur tube digestif. Cette même bactérie fait gonfler leur estomac, d’où leur corpulence, même pendant les périodes de sécheresse les plus intenses. 

Les zèbres de montagne

Il y a aussi le zèbre de montagne du Cap, qui a été sauvé de l’extinction dans les années 1930 dans une zone montagneuse du Karoo, aujourd’hui appelée Parc National du Zèbre de Montagne. 

Ses effectifs n’ont pas encore dépassé les 2 000 individus, mais les différences entre les deux espèces sont très claires. Contrairement au zèbre des plaines, le zèbre de montagne du Cap préfère les hautes terres rocheuses. 

Le zèbre de montagne est beaucoup plus petit que les autres espèces, son museau est orange chocolat, son cou est doté d’un petit fanon, ses oreilles sont plus grandes, ses rayures sont plus étroites et sans ombres, ses pattes sont entièrement rayées, son ventre est blanc et sa queue est ornée d’un joli quadrillage. 

Pourquoi portent-ils ces rayures ?

La raison pour laquelle les zèbres ont des rayures a fait l’objet de nombreuses théories, qui peuvent toutes comporter une part de vérité. Selon une théorie, les rayures déconcertent les prédateurs qui tentent de séparer les animaux d’un troupeau. Les minuscules courants de convection entre les rayures blanches et noires les gardent au frais en été, selon une autre théorie. Et comme les marques de chaque zèbre sont légèrement différentes, il s’agit d’une sorte de code-barres distinctif qui aide les poulains à identifier leur mère, affirme une troisième théorie. 

Une quatrième théorie a fait l’objet d’une étude en 2012 qui a montré que les mouches suceuses de sang piquent le moins les peaux rayées. Les rayures semblent réfléchir la lumière d’une manière qui trouble les yeux des mouches. Il semble que même de minuscules créatures puissent affecter l’évolution des grands mammifères.