Le tourisme de luxe pour défendre les rhinocéros

Les voyageurs de luxe sont de plus en plus nombreux à adopter la philosophie d’un voyage responsable et utile, en participant à des activités de conservation pour soutenir les populations d’animaux sauvages en déclin.

Vivre en harmonie avec les autres créatures de la Terre est devenu plus important qu’auparavant pour les amoureux de la nature.

Le luxe au service de la nature

Dans cette logique, certains voyageurs de luxe adoptent la philosophie du voyage responsable et utile. Partout dans le monde, les voyageurs sont attirés par l’idée non seulement d’approcher de près des animaux rares et menacés, mais aussi de participer à des activités de conservation et d’assister aux efforts déployés pour soutenir des populations en déclin, réintroduire des espèces disparues et même recréer celles que l’on croyait perdues à jamais.

Dans la province sud-africaine du KwaZulu-Natal, la réserve privée de Phinda, propriété de l’opérateur de lodges de luxe And Beyond, propose des tours de luxe à ses clients qui se transforment en philanthropes en payant un prix élevé permettant de payer tout le nécessaire : matériel vétérinaire, hélicoptère, personnel médical, etc.

Pour parler clairement, dans cet exemple, l’une des tâches des conservateurs de cette réserve est de chasser le rhinocéros, et prélever ses cornes. Mais contrairement aux braconniers qui, à la recherche d’ingrédients pour de faux médicaments, tueraient les animaux pour faciliter le prélèvement des cornes, eux les chassent pour sauver leur vie. Les clients accompagnent et peuvent participer à des tâches simples avec les professionnels formés. 

Comment ça se passe 

Le pilote de l’hélicoptère localisera le rhinocéros cible en suivant un collier à sa cheville, et un vétérinaire préparera un cocktail de médicaments qu’il administrera ensuite par fléchette à l’arrière de l’animal, en tirant depuis les airs.

Une fois la bête endormie par tranquillisants, les vétérinaires peuvent inspecter l’animal, voir s’il a subit des sévices, s’il va bien, et surtout, voir si la corne a repoussé de manière trop significative le rendant une potentielle proie des braconniers. 

Pour l’anecdote, la substance que certaines médecines orientales recherche dans les cornes de rhinocéros est la kératine. Cette molécule est présente aussi, certes dans une densité moindre mais en quantité bien plus grande, dans les ongles humains ! Donc en gros, au lieu de tuer un rhino, rongez-vous les ongles !!

Quelques minutes après avoir reçu un antidote complet, la bête se remet sur ses pattes, regarde brièvement autour d’elle dans une modeste confusion Mais cette absence de drame ravit ceux qui ont participé, ne serait-ce qu’en tant que spectateurs. Le prix qu’ils ont payé pour participer à l’opération et s’approcher le plus près possible d’un géant sauvage contribuera à garantir que tous les rhinocéros de Phinda soient taillés, et les braconniers apprendront que les effractions ne valent pas la peine.

Qu’en pensez-vous ? Est-ce une bonne idée de combiner le luxe et la protection de la nature ?