Bo-Kaap, le quartier Malais de Cape Town
  • yann

  • 23Juin 15

Le quartier Malais, le Bo-Kaap

Le Bo-Kaap est un quartier de la ville du Cap, en Afrique du Sud, situé dans le City Bowl (centre) son nom signifie « Au-dessus du Cap » en Afrikkans et se réfère à la situation du quartier, lequel s’étend sur les flancs de la montagne de Signal Hills. Le Bo-Kaap abrite une forte concentration de Cape Muslims (Musulmans du Cap), qui sont les descendants de populations originaires de l’actuelle Malaisie, d’Inde et d’Indonésie qui furent déportés par la Compagnie des Indes Orientales afin de servir de main-d’œuvre dans la colonie à partir du XVIIIème siècle.

cape-town-bo-kaap-afrique-du-sud-decouverteAujourd’hui, le Bo-Kaap est l’un des quartiers les plus pittoresques de la ville du Cap avec ses ruelles pavées, ses maisons colorées et ses mosquées dont l’architecture rappelle celle de l’Asie du sud-est.
Le musée de Bo-Kaap est aménagé dans une maison de style Cape Dutch datant de 1760 et dont l’une des particularités est d’avoir conservé son « Voorstoep », une terrasse située à l’avant de la maison. Le musée présente des objets et des photographies en rapport avec la vie des Cape Muslims durant le XIX ème siècle.

Bo-Kaap : l’histoire

Lors de l’arrivée des hollandais en 1652, la compagnie des Indes Orientales ne voulant pas entrer en conflit avec la population locale les Khoi San, a commencé à faire venir des esclaves. Les premiers esclaves à arriver au Cap venaient d’Afrique de L’Ouest et d’Angola, ensuite tous les esclaves « importés » venaient d’Afrique de l’est principalement du Mozambique et Madagascar et ensuite d’Inde, du Sri Lanka et d’Indonésie.
Le bâtiment dans lequel se trouve le modeste musée était l’endroit où étaient enfermés les esclaves de la Compagnie lorsqu’ils ne travaillaient pas. Les conditions étaient très difficiles, les esclaves étaient parqués comme des animaux et nombreux d’entre eux ne survivaient pas à ces conditions. La compagnie devait donc faire sans cesse venir de nouveaux esclaves, qui ont contribué à l’édification de la ville et au développement de l’économie locale. Ils étaient chargés de l’édification des routes et des bâtiments.
En 1834, l’abolition de l’esclavage au Cap a permis à certains esclaves de vraiment changer de vie mais souvent ils sont devenus une main d’œuvre très bon marché, ce qui n’a guère changé leur condition de vie, mis à part qu’ils étaient libres du moins sur le papier.

Depuis le retour à la Démocratie dans le pays, les maisons y sont peintes de couleurs vives. C’est un symbole car à l’époque de l’esclavage ils avaient interdiction de porter des vêtements de couleur et étaient toujours en blanc. Les habitants sont les principaux animateurs du Carnaval du Cap le 2 Janvier de chaque année.
Au musée des esclaves, on peut y voir une exposition sur Oliver Tambo, un personnage important de la lutte anti-apartheid. Il avait avec Nelson Mandela ouvert le 1er cabinet d’avocat « noir » à Johannesburg et était avec Nelson Mandela à la tête du mouvement des Jeunes de l’ANC (African National Congress) dans les années 50.
Etant menacé d’emprisonnement comme tous les membres de l’ANC, mouvement déclaré illégal par le gouvernement d’apartheid, Oliver Tambo est parti en exil et y est resté pendant 30 ans à Londres et en Tanzanie. Il a rencontré de nombreux chefs d’états Africains, Européens, Américains pour défendre la cause de la population opprimée d’Afrique du Sud.
Son action a eu un impact très important et a permis au monde de ne pas oublier ce qui se passait en Afrique du Sud. Il a pu revenir en Afrique du Sud en 1990 mais n’a pu profiter de cette nouvelle ère que 3 ans, il est décédé en 1993.

District 6

L’Histoire de la ville du Cap se comprend surtout après une visite également du musée du District Six qui a été créée en 1994 pour préserver les souvenirs et le déplacement forcé des milliers de personnes.
Au début du XXème siècle, c’était un lieu animé par plusieurs communautés d’artisans et de commerçants. Après la seconde guerre mondiale, lors du début de l’Apartheid, le District Six était très cosmopolite. Il hébergeait de nombreux Malais du Cap musulmans, ainsi que des Noirs Xhosas, des Blancs Afrikaners et des Indiens.
Le gouvernement donna plusieurs raisons à la destruction de ce quartier, à la nécessaire séparation des races en accord avec la philosophie de l’Apartheid : l’insalubrité, la dangerosité et « l’immoralité » qui y régnaient. Les habitants toutefois estimèrent qu’il s’agissait de mauvaises raisons, et que le gouvernement souhaitait récupérer cette zone très proche du centre ville, du port et de la montagne de la table.
Le 11 février 1966, le gouvernement déclara que le District Six ne devait être habité que par les Blancs, et la destruction commença en 1968.
En 1982, 60 000 personnes étaient déplacées à 25 kilomètres, dans le township de Cape Flats. Les anciennes maisons de la zone de District Six furent rasées. Actuellement, l’université du Cap s’est installée sur une partie du site, mais tout le reste est resté abandonné à l’état de terrain vague. Toutefois, le gouvernement qui a succédé à la fin de l’Apartheid, en 1994, a écouté les revendications des anciens habitants, et envisage une aide à la reconstruction.
District 6 - Musée
Le musée abrite aujourd’hui une impressionnante collection de documents historiques y compris des photographies, des peintures, des objets, des livres d’études ainsi que des enregistrements audio-visuels dont la plupart ont été donnés par ses anciens habitants. Le musée agit comme un moyen pour défendre la justice sociale, comme un espace de réflexion et de contemplation, et comme une institution pour contester les distorsions et les demi-vérités de l’histoire à propos de Cape Town en Afrique du Sud.
Il a été conçu de telle façon que le visiteur peut également se promener dans la rue et suivre une visite auto-guidée, qui lui permet aussi de sentir comme un ex-résident du District Six, en entendant les souvenirs personnels d’un ex-résident. Ces guides fournissent des informations historiques et des commentaires ainsi que des réponses à différentes questions.
District Six a été désigné comme site du patrimoine national et doit être traité avec sensibilité et respect.

Les Jardins de la compagnie des Indes

Avant d’arriver dans le quartier malais, baladez vous au cœur de la ville mère, dans les jardins « The Company’s Gardens ». Vous pouvez y rejoindre un guide-photographe qui vous expliquera l’histoire du jardin qui fût créé en 1652 pour le ravitaillement des navires de la compagnie des Indes qui naviguaient sur la route de commerce des épices entre l’Europe et les Indes orientales, via le Cap de Bonne-Espérance.
Ce jardin magnifique très apprécié pour la beauté de sa flore et pour l’attrait de son cadre historique a été proclamé pour une utilisation publique en 1848.
Le musée abrite aujourd’hui une impressionnante collection de documents historiques y compris des photographies, des peintures, des objets, des livres d’études ainsi que des enregistrements audio-visuels dont la plupart ont été donnés par ses anciens habitants. Le musée agit comme un moyen pour défendre la justice sociale, comme un espace de réflexion et de contemplation, et comme une institution pour contester les distorsions et les demi-vérités de l’histoire à propos de Cape Town en Afrique du Sud.
Il a été conçu de telle façon que le visiteur peut également se promener dans la rue et suivre une visite auto-guidée, qui lui permet aussi de sentir comme un ex-résident du District Six, en entendant les souvenirs personnels d’un ex-résident. Ces guides fournissent des informations historiques et des commentaires ainsi que des réponses à différentes questions.
District Six a été désigné comme site du patrimoine national et doit être traité avec sensibilité et respect.

Balade au cœur de Cape Town

Green-Market-cape-townAvant d’arriver dans le quartier malais, baladez vous au cœur de la ville mère, dans les jardins « The Company’s Gardens ». Vous pouvez y rejoindre un guide-photographe qui vous expliquera l’histoire du jardin qui fût créé en 1652 pour le ravitaillement des navires de la compagnie des Indes qui naviguaient sur la route de commerce des épices entre l’Europe et les Indes orientales, via le Cap de Bonne-Espérance.
Ce jardin magnifique très apprécié pour la beauté de sa flore et pour l’attrait de son cadre historique a été proclamé pour une utilisation publique en 1848.
Puis vous pouvez continuer votre promenade en direction de Signal Hill en passant par Green Market Square avec ses étals d’objets artisanaux africains avant d’arriver dans la communauté musulmane aux couleurs vives de Bo Kaap, où vous pourrez capturer des images des scènes iconiques des maisons mitoyennes aux couleurs vives.

Avant d’entrer dans la maison « mauve » de la délicieuse Mme Faldela Tolker pour une expérience unique, qui vous donnera un vrai goût de la culture de Bo Kaap en aidant à la préparation d’un repas traditionnel, de sorte que vous vous retrouverez en train de hacher, pétrir, de préparer vous même avec Faldela, un délicieux repas Cape Malais composé de samosas, de rotis, (galettes de pain traditionnel), de plats au curry.

Une démonstration de cuisine du Cap Malais avec Faldela, une expérience authentique à ne pas rater !

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