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  • Arnaud

  • 11Fév 21

Héritage des Huguenot en Afrique du Sud (1/2)

Les Huguenot, arrivés au Cap de Bonne-Espérance à la fin du XVIIème siècle, ne représentaient qu’une fraction de la grande fuite des protestants de France après la révocation de l’édit de Nantes en 1685. 

Néanmoins, leur nombre était suffisamment important pour avoir une influence considérable et laisser une impression durable sur la jeune colonie du Cap. Dès 1671, le premier réfugié Huguenot, François Villion (plus tard Viljoen), arrive au Cap. En 1686, les frères Guillaume et François du Toit sont arrivés. Après l’arrivée du courant principal de Huguenot en 1688-1689, ils représentaient environ un sixième de la population des bourgeois libres, après quoi les arrivées individuelles se sont poursuivies sporadiquement jusqu’à la fin de l’émigration subventionnée par l’État en 1707.

Tous ces noms de famille Huguenot n’existent pas en Afrique du Sud aujourd’hui, car un certain nombre de “stamouers” Huguenot (pères fondateurs) ne se sont propagés que dans les lignées féminines.

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Huguenot : le vin, évidemment, pour se faire remarquer !

Les émigrants potentiels d’Europe n’étaient autorisés à emporter que le minimum de bagages nécessaires. Après leur arrivée au Cap, ils étaient censés vivre de l’agriculture, du commerce ou de l’exercice d’un métier. S’ils décidaient de se lancer dans l’agriculture, on leur attribuait des fermes gratuites, et on leur fournissait des outils, des semences et du bétail, dont le coût devait être remboursé ultérieurement à la Compagnie néerlandaise des Indes orientales en termes de produits ou de tout autre bien.

La Compagnie néerlandaise des Indes orientales a encouragé les Huguenot à émigrer au Cap parce qu’ils partageaient les mêmes croyances religieuses, et aussi parce que la plupart d’entre eux étaient des artisans hautement qualifiés ou des agriculteurs expérimentés. Au départ, ils se sont concentrés sur l’élevage du blé et des moutons, notamment parce que cela leur procurait un revenu plus rapidement que la viticulture et l’œnologie (la culture du raisin et la fabrication du vin, du brandy et du vinaigre). Ces personnes, ainsi que leurs descendants, ont prouvé qu’elles étaient travailleuses et assidues, et leurs efforts ont ensuite permis d’améliorer sensiblement la qualité des vins du Cap. Un certain nombre de domaines viticoles portent encore aujourd’hui des noms français, en souvenir de leur importante contribution à cette industrie dans le Cap occidental. Le nombre de plants de vigne est passé de 100 en 1655 (trois ans après l’arrivée de Jan van Riebeeck au Cap) à 1,5 million en 1700.

Lorsque John Ovington a visité le Cap en 1693, il a écrit :

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“Leurs vignobles ont été établis sur une superficie de plus de soixante-quinze miles anglais, mais ils ont encore les yeux fixés sur de grandes pièces de terre vierge devant eux. Dans ce district, ils cultivent avec du bétail, plantent du maïs, établissent des vignobles et améliorent tout consciencieusement pour le plus grand bénéfice de tous. Leurs vignobles, qu’ils ont multipliés en une grande variété de cultures, peuvent maintenant aussi fournir les navires de passage…”

Un certain nombre de Huguenot sont répertoriés comme des “tailleurs de vignes” expérimentés. Les frères De Villiers en particulier sont arrivés au Cap avec une réputation en matière de viticulture et d’œnologie. Au fil des ans, les frères De Villiers ont planté plus de 40 000 vignes au Cap. Ils ont quitté la ferme qui leur avait été attribuée à l’origine (qu’ils ont appelée La Rochelle) pour finalement s’installer sur des parcelles individuelles près de Franschhoek sous les noms de Bourgogne, Champagne et La Brie.

(SUITE)

2 réflexions au sujet de « Héritage des Huguenot en Afrique du Sud (1/2) »

  • BALU| 12 Mai 2023 à 9:04

    bonjour, je reviens du cap avec la croisiere autour du monde de COSTA, et j ai visité le domaine de vin de constanzia ; on m a dit qu e Napoléon aimait son vin à ste hélène , un comble !!!!!!!! j ai adoré la région du Cap , magnifique … je suis champenoise , l histoire des HUguenots me passionne bien que je sois catholique , qqs uns chez moi avaient opté pour la réforme à SEDAN , AMITIES, marie-agnès

    • ANNE| 12 Mai 2023 à 15:41

      Merci pour votre avis sur la visite de Constantia. Dommage que vous n’ayez pu voyager avec Afrique du Sud Découverte car vous auriez eu un aperçu plus authentique et certainement plus complet. Mais, cela vous a donné un aperçu et espérons vous revoir en Afrique du Sud plus longuement pour profiter de toutes ses merveilles naturelles et culturelles.
      Bien à vous


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