Les sites du patrimoine mondial de l’UNESCO en Afrique du Sud (1/2)

Avec tant à offrir, il n’est pas surprenant que le pays abrite pas moins de 10 sites du patrimoine mondial de l’UNESCO.

L’Afrique du Sud est connue pour sa beauté naturelle exceptionnelle et pour la diversité de ses différentes cultures. Les sites du patrimoine mondial de l’UNESCO peuvent être inscrits pour leur patrimoine culturel ou naturel et bénéficient d’une protection internationale. Sur les 10 sites de l’UNESCO en Afrique du Sud, cinq sont culturels, quatre sont naturels et un est mixte.

Sites de fossiles humains d’Afrique du Sud

Plus communément appelés le berceau de l’humanité, les sites des hominidés fossiles d’Afrique du Sud ont été inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1999. 

Les sites comprennent les grottes de Sterkfontein, un site paléo-anthropologique important dans lequel de nombreux fossiles anciens ont été découverts. Parmi ceux-ci se trouvent les squelettes de nos premiers ancêtres hominidés, dont le plus ancien aurait près de quatre millions d’années. 

Le site de l’UNESCO comprend également le site fossilifère du crâne de Taung, où le crâne d’un enfant d’Australopithecus africanus de 2,8 millions d’années a été découvert en 1924. Aujourd’hui, le centre d’accueil Maropeng offre un aperçu de l’importance des sites grâce à une série d’expositions interactives intéressantes. Le centre est situé dans la province de Gauteng, à une heure de route au nord-ouest de Johannesburg. 

Paysage culturel de Mapungubwe au patrimoine mondial

Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2003, le paysage culturel de Mapungubwe est situé dans le paysage de savane du parc national de Mapungubwe dans la province du Limpopo. 

Entre 1200 et 1290, une colonie s’y est établit et devint l’un des royaumes les plus importants et les plus riches d’Afrique grâce au commerce avec l’Extrême-Orient. Le royaume a prospéré jusqu’au XIVe siècle, date à laquelle il a été abandonné. Aujourd’hui, il est possible de visualiser à quoi pouvait ressembler la région à son apogée grâce à un vaste système de ruines qui comprend un palais et deux anciens sites de la capitale. 

Il y a un musée situé dans un centre d’accueil près de la porte principale du parc, qui offre des visites guidées des ruines et présente des artefacts fouillés sur le site (y compris un rhinocéros fabriqué à partir de feuilles d’or et de bois).

Paysage culturel et botanique du Richtersveld

Situé près de la frontière entre l’Afrique du Sud et la Namibie, dans la province du Cap Nord, le paysage culturel et botanique du Richtersveld a été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2007. 

Le site a vu le jour sous le nom de Richtersveld Community Conservancy, une zone désertique montagneuse reconquise par le peuple indigène Nama et utilisée pour maintenir son mode de vie semi-nomade unique. Chaque année, les Nama migrent avec leurs troupeaux des montagnes vers la rivière, offrant ainsi à chaque pâturage saisonnier la possibilité de se rétablir. En utilisant ces terres de manière si durable, les Nama préservent également la flore et la faune rares de la région, dont près de 600 espèces que l’on ne trouve nulle part ailleurs sur terre. Aujourd’hui, la conservation offre un aperçu d’une culture ancienne en voie de disparition et une chance de découvrir une nature sauvage vierge.  

Robben Island, l’UNESCO se devait de l’inclure

Située au large de la côte de Cape Town, Robben Island a été utilisée comme colonie pénitentiaire dès le XVIIe siècle. Depuis lors, c’est une station baleinière, une colonie de lépreux et une base militaire de la Seconde Guerre mondiale, mais elle est surtout connue pour son rôle de prison pour les prisonniers politiques pendant les années de l’apartheid du XXe siècle.

De nombreux combattants célèbres de la liberté y ont été emprisonnés, dont Walter Sisulu, militant de l’ANC, Robert Sobukwe, chef du PAC, et Nelson Mandela, qui y a passé 18 ans. Après la chute de l’apartheid, la prison de Robben Island a été fermée à jamais et témoigne aujourd’hui d’une Afrique du Sud plus brillante et plus égalitaire sur le plan racial. L’île a été déclarée site du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1999 (cinq ans après l’élection de Mandela à la présidence) et aujourd’hui Robben Island tours sont une attraction touristique populaire.

Aires protégées de la région florale du Cap

Enregistrées comme site de l’UNESCO en 2004, les aires protégées de la région florale du Cap comprennent plusieurs sites différents dans les provinces du Cap occidental et du Cap oriental en Afrique du Sud. 

Qu’il s’agisse de parcs nationaux ou de forêts domaniales, ces zones se combinent pour créer un point chaud de la biodiversité mondiale connu en particulier pour son incroyable vie végétale. Souvent présentée comme ayant la plus forte concentration d’espèces végétales au monde, la région florale du Cap abrite plus de 9 000 espèces, dont environ 70 % sont endémiques. En particulier, la région est célèbre pour sa végétation de fynbos, une sorte de garrigue parfumée unique à l’Afrique du Sud. La façon la plus simple d’explorer les aires protégées de ce site (y compris le parc national de Mountain Table et la réserve naturelle De Hoop) est de louer une voiture et que le début du printemps (septembre – octobre) est le meilleur moment pour visiter.

Nous vous présenterons les 5 autres sites du patrimoine de l’UNESCO présents en Afrique du Sud dans un prochain article.